L'histoire de ce lieu

Là où tout à commencé…

Au XIIème siècle, les moines de l’Abbaye de Tiron, créent un prieuré sur le domaine de Jardy. Cette vocation religieuse perdurera jusqu’au XVIIIème siècle, bien qu’à cette époque, Jardy ressemble plus à un important domaine agricole qu’à une propriété ecclésiastique.

La révolution française disperse les biens du domaine et en 1817, Jardy cesse de faire partie du territoire de Vaucresson pour être rattaché à Marnes-la-Coquette. Jardy reste une grande ferme au milieu des bois jusqu’à la fin du XIXème siècle.

En 1890, Edmond Blanc, dont le nom est lié à l’histoire des courses, achète la ferme de Jardy pour y établir un haras. Rien n’est conservé de l’ancienne ferme, excepté la grange qui existe encore aujourd’hui. Edmond Blanc fait construire les bâtiments du nouveau haras, et notamment la fameuse « Cour des 49 », le petit manège et les différents pavillons périphériques.

Les bâtiments furent conçus dans un style qui s’inspirait directement des cours d’entraîneurs de Chantilly, les plus prestigieuses, et de certains élevages de Normandie, mélange heureux de briques apparentes et de structures de bois ou de fer au dessin élégant à colombages. Ce haras, pendant près de 90 ans, va être un des plus réputés d’Europe pour l’élevage de pur-sang. Le domaine était alors idéalement situé au voisinage immédiat de l’hippodrome de la Marche. En 1879, Edmond Blanc achète sa première pouliche vouée à devenir célèbre : « Nubienne », puis en 1886, son premier étalon, « Energy », venu d’Angleterre.

La renommée du Haras de Jardy ne cesse d’augmenter au fil des succès en courses des poulains nés au domaine. Les descendants de « Flying Fox » particulièrement, et d’autres sires prestigieux, confèrent à l’élevage une réputation mondiale consacrée en 1905, par la visite du roi Edouard VII.
La première Guerre Mondiale ayant éclatée, Edmond Blanc délaisse les courses pour créer un hôpital à Pau.
Il mourra en 1920, avant d’avoir vu le triomphe d’un de ses derniers élèves, »Ksar », deux fois vainqueur du Prix de l’Arc de Triomphe en 1921 et 1922. En 1920, le Haras de Jardy est en danger. Les héritiers d’Edmond Blanc dispersent les poulinières.
Marcel Boussac, le célèbre industriel propriétaire des Haras de Fresnay-le-Buffard reprend alors le domaine. L’activité du haras reprend alors avec  une  vigueur nouvelle pour plus d’un demi-siècle. « Tourbillon » (considéré comme le grand étalon de l’élevage français) y aura exercé pendant plus de vingt ans.
Dans les années 1950 / 1960, l’Ecurie est devenue la plus célèbre du monde, éclipsant même les écuries Rothschild ou Aga Khan. En 1957, le domaine reçoit la visite d’Elisabeth II, et en 1961, celle de Nikita Kroutchev.

L’élevage Boussac reste l’un des meilleurs au monde jusqu’à la fin de l’activité du grand industriel du textile dont les chevaux seront rachetés par l’Aga Khan .

Marcel Boussac ayant l’ultime satisfaction d’avoir fait triompher sa « casaque orange toque grise » dans le Jockey Club grâce à Acamas et au jockey Yves St Martin.

En 1980, l’Etat devient propriétaire du Haras de Jardy et le Conseil Général des Hauts-de-Seine en devient titulaire au titre d’une convention signée le 24 décembre 1980 qui stipule la vocation prioritaire du Haras de Jardy pour les sports équestres qui a été complétée en 1985 par le Tennis, puis en 1988 par le Golf.

Ces trois sports disposent d’installations sportives et de loisirs de très grande qualité, réalisées, par le Conseil Général des Hauts-de-Seine dont l’Assemblée Départementale présidée par Monsieur Charles Pasqua a voté en février 1991 un schéma directeur de développement qui prévoit notamment des aménagements importants pour les poneys, qui ont pris une place essentielle dans l’initiation  des jeunes à l’équitation.

L’État a confié le haras de Jardy au Département en 1980. En deux décennies, il s’est imposé comme un lieu incontournable pour :

  • la pratique grand public des sports équestres 
  • l’organisation de manifestations sportives de tout premier plan.

Les efforts constants du Département ont abouti à transformer le site remarquable, devenu propriété du Département au 1er janvier 2007, en un lieu incontournable des activités équestres nationales et internationales dans les trois disciplines olympiques, tout en préservant le site dans son authenticité.